Stopper immédiatement le bain de sang à Gaza !

Les deux communiqués de presse de la CGT:

Depuis 10 jours, la population de Gaza subit des frappes terribles en représaille des actes de terreur perpétrés par le Hamas le 7 octobre dernier. La CGT a condamné sans ambiguïté cette politique du pire qui dessert la cause palestinienne. Elle ne s’étonne pas de ce que le Hamas fasse ce type de choix, lui qui viole les droits des femmes et multiplie les arrestations arbitraires depuis près de 20 ans à Gaza, imposant une double peine à l’enclave, maintenue sous un blocus scandaleux par Israël depuis 2007.

Mais, la réponse ne peut en aucun cas être celle de la punition collective du peuple palestinien. D’autant que le gouvernement israélien porte une lourde responsabilité dans la situation actuelle. Rappelons les inacceptables propos de Benyamin Netanyahou devant les parlementaires du Likoud en mars 2019, pour justifier son autorisation de transferts de fonds Qataris vers Gaza : « Quiconque est opposé à un État palestinien devrait être favorable (à ces transferts). » Une « stratégie », comme le confesse alors le Premier ministre israélien, qui vise
à affaiblir l’autorité palestinienne, en soutenant de facto le Hamas.

En une dizaine de jours, à Gaza, plus de 3000 civils dont près de 1000 enfants ont payé de leur vie cet escalade de la violence aveugle. On annonce, désormais, comme inéluctable une catastrophe humanitaire majeure sur fond de déplacement d’un million de personnes sur un
territoire de 40 kilomètres de long ceint par un mur et des miradors atteignant 10 mètres de haut sur trois côtés et par la mer sur le quatrième. Les réserves d’eau et de nourriture ne permettent à cette population de tenir désormais que quelques jours. L’accès aux soins et à
l’électricité est presque impossible aujourd’hui. De nombreuses voix s’élèvent pour exiger que l’aide humanitaire rejoigne sans délai la bande de Gaza mais Israël ne semble pas vouloir les entendre. Une fois encore, dans cette région du monde, le droit humanitaire le plus
élémentaire se trouve bafoué.

La CGT exige de la France, membre permanent du Conseil de sécurité de l’ONU, qu’elle mobilise sans délai les ressources de sa diplomatie pour obtenir un cessez-le-feu immédiat et pour que l’anéantissement annoncé du nord de Gaza, par une offensive terrestre, maritime et aérienne de grande ampleur, ne se produise pas. Elle exige, aussi, que tout soit mis en oeuvre pour venir en aide aux populations civiles. La générosité et les dispositions exceptionnelles de  protection temporaire notamment mises en oeuvre avec raison dans l’accueil aux populations
ukrainiennes fuyant la guerre doivent également s’activer en direction des populations palestiniennes !

La CGT exige, enfin, que cesse immédiatement la criminalisation de l’expression d’un soutien au peuple palestinien victime des bombardements. L’interdiction des rassemblements de solidarité avec les populations civiles meurtries par le conflit est inacceptable !

La CGT adresse, une fois encore, tout son soutien aux milliers de victimes israéliennes et palestiniennes et à leur famille et exige la libération de tous les otages et personnes injustement détenus. Elle continuera à agir pour la paix et pour la reconnaissance pleine et entière de l’État de Palestine et oeuvrera, en ce sens, avec ses partenaires syndicaux sur place et au plan international, dans le cadre de la CES et de la CSI.

La CGT travaille actuellement à la construction d’un arc de forces le plus large possible en faveur d’un cessez-le-feu immédiat et d’une paix juste et durable pour cette région du monde.

Montreuil, le 18 octobre 2023

 

Pour une paix juste et durable entre Israël et la Palestine !

Samedi 7 octobre, le Hamas a déclenché une offensive d’une violence inédite, s’en prenant à de très nombreuses cibles civiles. La CGT condamne cette escalade qui endeuille et prend pour cible des millions de civils israéliens comme palestiniens et dessert la cause
palestinienne.

La CGT appelle le Conseil de sécurité de l’ONU à prendre une résolution exigeant l’arrêt immédiat de toutes les hostilités et permettant aux organisations humanitaires d’intervenir sans délai. Au-delà, il n’y aura pas de paix durable sans justice. La CGT demande l’ouverture
d’un processus de paix et la recherche d’une solution politique et diplomatique, seule à même de mettre fin à la terreur et à la guerre qui meurtrit cette région du monde depuis 1948. Ce processus de paix doit reposer sur le respect du droit international et des résolutions de l’ONU
et sur la création d’un État de Palestine viable et souverain au côté de l’État d’Israël, l’un et l’autre régis par un fonctionnement démocratique.
La CGT adresse tout son soutien aux victimes israéliennes et palestiniennes et à leurs familles, ainsi qu’aux organisations syndicales avec qui elle travaille, la PGFTU (Palestine) et Koach LaOvdim (Israël).

Ce cap franchi dans le conflit israélo-palestinien a un impact déflagrateur sur tout le Proche et Moyen-Orient et mobilise au-delà les opinions publiques mondiales. La CGT appelle donc solennellement le gouvernement et le président de la République à avoir la hauteur de vue
qu’exige la gravité de la crise et à adopter, comme la France a su le faire par le passé, une position rassembleuse, au plan national et international, condamnant l’agression du Hamas mais, également, la violence et l’impasse de la politique du gouvernement Israélien. En effet, le gouvernement israélien dominé par l’extrême droite mène ouvertement une politique d’apartheid et poursuit inexorablement la colonisation de la Cisjordanie et deJérusalem-Est, au mépris de toutes les décisions internationales, fermant chaque jour davantage la porte à tout processus de paix, alors que Benyamin Netanyahou appelle à raser les villes de Gaza.

La CGT rappelle que le Conseil des droits de l’homme de l’Organisation des Nations unies (ONU), dans un rapport publié mardi 7 juin, condamne clairement la politique d’Israël sur la situation : « Les conclusions et recommandations liées aux causes profondes de ce conflit pointent dans leur immense majorité vers Israël, ce que nous analysons comme un indicateur de la nature asymétrique du conflit et la réalité d’un État qui en occupe un autre. »

Montreuil, le 9 octobre 2023

 

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