Plus de 14 millions d’Ukrainiens ont quitté leur foyer – un chiffre égal au nombre total de déplacés de la Seconde Guerre mondiale.

Huit millions d’habitants sont déplacés à l’intérieur même du pays. Ils manquent de tout ; certains d’entre eux ont vu leur maison détruite par les bombes.

Depuis le début de la guerre, toutes les organisations syndicales françaises se sont mobilisées ensemble pour apporter de l’aide à la population en détresse, en coordination avec les deux organisations syndicales ukrainiennes , la FPU et la KPVU, affiliées à la Confédération syndicale internationale (CSI). Un convoi solidaire est en cours de constitution.

« La question de l’internationalisme fait partie de nos gènes syndicalistes » insiste Boris Plazzi, secrétaire confédéral CGT.

Samedi 25 juin, la première partie de ce convoi intersyndical a pris le départ.

Deux camionnettes, prêtées par Renault, ont pris la route, chargées de produit de première nécessité pour les réfugiés de l’intérieur, qui pour la plupart n’ont plus rien.

Conduites par une délégation de 6 camarades, 4 membres de la CGT et 2 de Solidaires, elles seront remises aux syndicalistes ukrainiens qui, outre les produits, ont grand besoin de véhicules.

Dans la première quinzaine de juillet, le train solidaire pour l’Ukraine prendra le départ.

Son temps de trajet prévu est de 12 jours, mais des négociations sont en cours pour tenter de le réduire. Plusieurs containers ont été remplis de produits de première nécessité – la Fédération de la Santé a fait don de matériel de premiers soins – produits d’hygiène, mais aussi bouilloires, machines à café, rallonges, prolongateurs, chargeurs de téléphone, couvertures, vêtements… des objets du quotidien auxquels les Ukrainiens n’ont plus accès.

Les organisations syndicales ont réussi à collecter plus de 500 000 euros de dons : les structures territoriales, les fédérations professionnelles ont répondu présent, mais aussi de très nombreux syndicalistes ont réagi au niveau individuel.

Les dons ont servi à acheter le matériel, dont la liste a été établie avec les syndicalistes ukrainiens.

Compte tenu de la situation du pays, où les magasins sont en rupture de stocks sur de nombreux produits, ceux-ci ont préféré recevoir directement du matériel plutôt que de l’argent.

« Il y a eu comme un engouement solidaire dont nous sommes très fiers, se félicite Boris Plazzi. Ces actes de solidarité correspondent à nos valeurs. »

Prochaine étape : le départ du train solidaire pour l’Ukraine début juillet.

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